Pour honorer les 97 soldats du 1er régiment de chasseurs parachutistes (RCP) morts lors des combats de la Poche de Colmar, l’amicale des parachutistes de Colmar et environs a dévoilé une plaque commémorative, ce jeudi 19 juin grâce à la mission Libération. L’amicale des parachutistes de Colmar et environs a inauguré une plaque commémorative, ce jeudi 19 juin. La plaque apposée sur ses locaux de l’aérodrome de Colmar-Houssen rend hommage aux parachutistes du 1er RCP tombés lors des combats de la Poche de Colmar en janvier et février 1945.

« Il y a 80 ans, ces hommes jeunes, courageux, venus de toutes les régions de France, ont combattu ici, en Alsace, dans des conditions extrêmes, contre un ennemi déterminé, pour achever la libération du territoire national. C’est à Jebsheim que leur sacrifice s’inscrit dans l’histoire glorieuse de la reconquête de la liberté , dans une période où chaque village, chaque rivière, pouvait être le théâtre de combats acharnés », rappelle Louis Thum, le président de l’amicale.

Quatre-vingt-dix-sept parachutistes ont trouvé la mort dans ces combats, enterrés dans un premier temps à Bergheim où le régiment avait son poste de commandement. « 97 visages, 97 noms, 97 familles endeuillées. Mais aussi 97 exemples d’un courage absolu, d’un engagement sans faille au service de la France. Leur mémoire ne s’efface pas », ajoute le président.

Cette commémoration a pu avoir lieu grâce au soutien du général Delion de la mission du 80e anniversaire de la Libération , venu pour la commémoration de Colmar le 2 février, et a accordé une subvention à l’amicale qui a ainsi pu réaliser deux plaques commémoratives, l’une à l’extérieur du bâtiment et l’autre dans l’amicale comportant les 97 noms, permettant ainsi d’ancrer dans la pierre et dans le temps le souvenir de ces héros parachutistes.

« Je serai venu de l’autre bout de la France »

« Que cette plaque, à jamais gravée, soit un rappel pour tous : celui du prix de la paix, celui de la grandeur d’âme, celui du sang versé pour notre drapeau », ajoute Louis Thune. « Leur engagement fut total, leur sacrifice immense, a ajouté le préfet Pierre N’Gahane, directeur général délégué à la mission du 80e anniversaire de la Libération, présent ce jeudi, « l’État réaffirme son attachement aux hommes qui ont combattu pour la France. Puissent les générations futures comprendre que la paix, la liberté et la République ont un prix, celui du sang de ceux qui nous ont précédés".

Parmi les invités, une personnalité qui n’aurait raté cette cérémonie pour rien au monde : Raymond Locci, 99 ans, un ancien du 1er RCP, qui a été blessé à Jebsheim le 27 janvier 1945. « Ça réveille des souvenirs, on ne connaissait pas tout le monde mais un soldat a été tué juste à côté de moi. Je serai venu de l’autre bout de la France ». Il incarne un lien vivant entre passé et présent.

Cette cérémonie s’est tenue devant de très nombreux porte-drapeaux, des élus, des représentants des forces de l’ordre et différentes amicales de parachutistes.

(article de Christelle Didierjean paru dans les DNA/L'Alsace du 22 juin)

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