
Né le 22 avril 1922 à Mulhouse, il fait sa scolarité à Colmar. "Rattrapé" par la guerre, il fait partie très jeune du réseau "Kléber-Alsace-Uranus" et favorise l'évasion des prisonniers de guerre français et des réfractaires vers la zone libre. Requis en 1941 par les nazis pour travailler à l'entreprise Daimler-Benz de Colmar. Il effectue plusieurs actes de sabotage.
Surveillé par la gestapo, il est arrêté le 7 novembre 1941. Il assume ! Car chez les Dussourd, on ne se démonte pas : c’est de famille ! Son père et ses frères seront aussi condamnés pour fait de résistance. Aux gestapistes qui l’interrogent, il leur tient des propos encore valables aujourd’hui aux confins de l’Europe : « Vous êtes venus soi-disant pour nous libérer, mais c’est vous qui nous occupez ». L’officier nazi, admiratif de son cran et de son audace, lui répond : « Solche Leute wie dich brauchen wir aber leider, muss ich dich einsperrren. » (On a besoin de gens comme toi mais je dois t’incarcérer). Il est interné au camp de Schirmeck jusqu'au 6 mars 1942. Il est ensuite enrôlé dans le RAD (Reicharbeitsdienst – Service du travail obligatoire).
Le 7 octobre 1942, il est incorporé de force dans l'armée allemande et envoyé en Grèce pour participer à l'opération "Marita" et prend garnison à Patras. Libéré par les troupes américaines le 8 mai 1945, il est rapatrié le 17 juin 1945.
Après avoir travaillé dans l'industrie, il a été admis comme professeur technique dans l'éducation nationale en 1948. Bernard Dussourd a mené également une vie sportive qui le conduit à être juge arbitre national de la fédération française de ski de 1965 à 1985. Il officie en 1968 aux jeux olympiques de Grenoble.
Retraité en 82, il est président de la section de l'UNADIF de Munster de 1985 jusqu’à la dissolution de la section en 2007.Il vit toujours dans sa maison de Gunsbach dont il précise, avec beaucoup de fierté qu'il l’a construite lui-même !
