Ad Hoc News Une convention a été signée, mercredi 9 mars, entre le collège Jacques-Prévert de Wintzenheim et le bataillon de commandement et de soutien de la brigade franco-allemande (BFA) stationné à Müllheim, en Allemagne. L’unité est désormais marraine d’une classe dite « de défense ».
Un détachement de militaires français et allemands a « débarqué », ce mercredi 9 mars, dans l’établissement scolaire de Wintzenheim pour installer quelques véhicules qui ont été présentés aux élèves. Des élèves qui ont, durant la matinée, pu écouter l’hymne allemand, et chanté La Marseillaise. « Être élève, c’est apprendre de ses aînés et donc du passé, a souligné le principal Francis Roque. Pour se construire, il faut également apprendre du présent. Être élève d’une classe de défense, c’est avoir l’occasion de s’engager, et d’acquérir une éducation morale et civique véritable. C’est faire l’apprentissage de la République et de ses valeurs en donnant du sens aux symboles et à notre histoire. »Le lieutenant-colonel Angot, chef des éléments français et commandant en second du bataillon, a exprimé sa fierté pour cette classe qu’il souhaite dans un partenariat durable. « La chose la plus importante ici, c’est le travail ! Et quelles que soient les difficultés, seul celui-ci compte, alors soyez courageux ! » a-t-il déclaré.« L’armée ce n’est pas que la guerre ou les armes »
Agréablement surpris d’être convié à une telle manifestation, le lieutenant-colonel Stahl, chef de corps allemand du bataillon, a salué une telle initiative « qui n’existe pas en Allemagne ». C’est pour lui une occasion exceptionnelle pour que la jeunesse connaisse mieux le métier des armes. C’est exactement ce qu’a compris Jean, un des 28 élèves en 4e de la classe de « Défense Europe ». Il a fait ce choix car il aimerait entrer à l’armée. « L’armée ce n’est pas que la guerre ou les armes, il y a d’autres métiers. C’est un peu comme une grosse bulle avec plein d’autres à l’intérieur. Je trouve cela passionnant », résume-t-il.
Professeur d’histoire géographie, Anne Goepfert est la cheville ouvrière de cette classe de défense intitulée « défendre en Europe, défendre l’Europe ». C’est en découvrant les blessures profondes de l’Alsace entre 1918 et 1925, que l’idée d’une initiative franco-allemande lui est venue. C’est ce qui a séduit une autre élève de cette classe, fière de ses racines alsaciennes, attirée par le bilinguisme et l’amitié entre les peuples. Ce sont ensuite les élus, Monique Martin pour la CEA (Collectivité européenne d’Alsace), le député Jacques Cattin et Serge Nicole, maire de Wintzenheim, qui se sont exprimés pour encourager les élèves et remercier leurs professeurs.
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