De nouveaux chefs pour la BFA

Posté le 17/07/2023  

Le général Christian Friedl a pris, lundi 17 juillet, à l’occasion d’une passation de commandement à Müllheim, la tête de la brigade franco-allemande.
Les temps de commandement dans l’armée de terre ne durent guère. Ils sont courts, mais intenses. La brigade franco-allemande (BFA) ne déroge pas à la règle. Ainsi après deux ans, le binôme franco-allemand de commandement constitué du général et de son colonel adjoint a laissé place aux suivants.
Le général français Jean-Philippe Leroux a passé le flambeau au général de brigade allemand Christian Friedl. Son adjoint, le colonel allemand Philipp Leyde, a cédé sa place au colonel français Nicolas Rivière.

Colonel Rivière nouveau commandant en second de la BFA, Général de Brigade allemand Christian Friedl, nouveau commandant de la BFA, Général major allemand Ruprecht von Butler, commandant la 10e division blindée allemande, Général de division Pierre Yves Rondeau commandant la 1re division française, Général Jean-Philippe Leroux ancien commandant de la BFA et son adjoint le colonel allemand Philipp Leyde

La passation de commandement s’est déroulée ce lundi à Müllheim, état-major de l’unité binationale, en présence notamment du général de division Pierre-Yves Rondeau, patron de la 1re division et du général major allemand Ruprecht von Butler, commandant la 10e division blindée.

Les emblèmes franco-allemands de la brigade.


5 600 soldats des deux pays
Comme le veut la tradition, le général Leroux a rendu le fanion de la brigade au général Rondeau qui l’a transmis au général von Butler. Ce dernier l’a remis au général Friedl, désormais patron d’une BFA forte de quelque 5 600 soldats des deux pays.

Les autorités militaires et civiles saluent les emblèmes. Le général de corps d’armée polonais Jaroslaw R. Gromadzinski commandant l’Eurocorps (à droite)


La cérémonie s’est terminée par un défilé comprenant des détachements des unités de la brigade : le 1er régiment d’infanterie de Sarrebourg (57), le Jägerbataillon 291 d’Illkirch-Graffenstaden (67), le Jägerbataillon 292 de Donaueschingen, le 3e régiment de Hussards de Metz (57), l’Artillerie bataillon de Stetten, le bataillon de commandement et de soutien de Müllheim, la Panzerkompanie 550 de Stetten et la compagnie d’état-major et de transmission de Müllheim.

Le détachement du 1er Régiment d’infanterie de Sarrebourg (57)

Dans son dernier ordre du jour, le général Leroux, s’est félicité de ces deux années où la brigade a prouvé sa capacité opérationnelle dans la prise d’alerte au titre des unités opérationnelles de l’OTAN ainsi que le déploiement en Norvège pour les différents exercices interarmées ou la formation de l’armée ukrainienne.
Toujours dans le cadre de l’Alliance Atlantique, la BFA s’entraîne actuellement dans la région de Rukla, en Lituanie. Quatre cents soldats français et allemands, et 70 véhicules de combat, intégrés dans un même bataillon sous commandement allemand, font actuellement du combat et du tir au côté d’une compagnie lituanienne.

Lecture du dernier ordre du jour du général Leroux


L’école de guerre allemande et française
La véritable problématique des unités plurinationales est l’interopérabilité. C’est-à-dire la capacité à comprendre, acquérir ou harmoniser les différentes procédures d’ouverture du feu, d’engagement au combat ou de logistique.

Le général Friedl (D) et le colonel Rivière (F) en attente d’être intronisé.

Un défi que le nouveau binôme de commandement n’aura aucun problème à relever. En effet, le général Friedl est ingénieur de formation militaire et expérimenté dans l’arme du génie. Il a fait l’école de guerre allemande et française. Il a exercé des responsabilités à l’état-major de l’armée allemande ainsi qu’au ministère de la Défense à Berlin.
Son adjoint, le colonel Rivière, Saint-cyrien, est breveté de l’école de guerre allemande et du collège interarmées de l’OTAN à Rome, rompu aux expériences internationales et ancien chef de corps du bataillon de commandement et de soutien de la BFA.


A l’occasion de leur départ, le colonel Leyde (D) a été promu chevalier dans l’ordre national du mérite (F) et le général Leroux (F) a reçu les insignes de l’ordre du mérite allemand (Verdienstkreuz)

Les deux partants poursuivent leur carrière ; l’un, le général Leroux, comme directeur des opérations à l’état-major de l’Union Européenne, et l’autre, le colonel Leyde, au sein de l’état-major général de l’armée allemande.

le clip de la cérémonie