Un charivari musical

Posté le 03/03/2023  

ils se sont baptisés « Cook Music ». On pense d’abord à l’analogie des instruments avec les batteries de cuisine en cuivre. Mais leur nom est réfléchi par rapport à leur style de musique qui tinte avec les bruits de casseroles. Et quand cela démarre, on en prend plein les oreilles ! Assailli par une avalanche de notes qui dénotent sans vraiment détonner, le public tremble aux percussions qui détonent. Car l’essentiel, c’est de faire du potin pour que cela dépote !

C’est en 1994 qu’une bande de bons copains férus d’ambiance carnavalesque d’outre Rhin décident de se lancer dans la grande aventure de la « Guggamusik ». « Ils étaient dix au départ et les voilà aujourd’hui plus d’une vingtaine. Si les fondateurs sont plutôt originaires des harmonies traditionnelles qu’ils respectent beaucoup, ils ont été rejoints par ceux et celles qui préfèrent la culture de la fête au solfège. » ainsi définit Stéphane Meyer, l’association dont il est président. Ces clowns musicaux s’inscrivent parfaitement dans la tradition helvétique de référence dans un charivari musical indispensable au carnaval où jouer « faux » peut se faire avec beaucoup de talent.

En effet, en suisse alémanique « Gugga » signifie un sac ou sachet. Au départ, il a la forme d’un cornet en papier journal ou renforcé. Sa forme rappelle les instruments à vent tels les trompettes, trombones, et soubassophones qui composent ce groupe musical complété par des percussions sur chariot : grosses caisses et jam black. Ils se sont baptisés « Cook Music ». On pense d’abord à l’analogie des instruments avec les batteries de cuisine en cuivre. Mais leur nom est réfléchi par rapport à leur style de musique qui tinte avec les bruits de casseroles. Et quand cela démarre, on en prend plein les oreilles ! Assailli par une avalanche de notes qui dénotent sans vraiment détonner, le public tremble aux percussions qui détonent. Car l’essentiel, c’est de faire du potin pour que cela dépote !



Ce qui frappe plus que leur musique, c’est leur jeune âge. « Alors que les membres de la société de carnaval de Colmar appartiennent au 3e et 4e âges, les clowns musicaux sont tout le contraire. Peu dépassent la trentaine. On est content de les avoir car on n’imagine pas un carnaval sans musique. » comme le précise Claude Sembach président de l’association du Carnaval de Colmar et qui héberge le groupe Cook Music dans ses locaux au Grillenbreit.



Le recrutement se fait par les réseaux sociaux et aussi par le bouche-à-oreille. « J’ai découvert par curiosité ce monde en 2018 par l’intermédiaire d’un bon ami et depuis, je suis toujours là. C’est une passion que l’on vit toute l’année. On découvre de belles fêtes et de beaux villages. Mais surtout on a un bon esprit d’équipe et de camaraderie. » confie Quentin avec beaucoup d’enthousiasme qui joue du soubassophone. Alors qu’il ne connaissait rien à la musique, il a appris sur le tas avec persévérance et motivation. Il continue à apprendre à jouer de cet instrument apparenté au tuba contrebasse.



Les difficultés sont les mêmes que pour toutes les associations. On y retrouve une baisse des membres due aux divers confinements qui ont orienté les gens vers d’autres loisirs. Mais aussi les coûts de l’énergie qui doublent les frais de déplacements pour ces musiciens aux couleurs bigarrées dont les voyages nombreux les emmènent en France comme à l’étranger.

Le clip vidéo de cook musik