L’entraînement physique date de la nuit des temps. Une armée qui en aurait fait l’économie aurait été vouée à l’échec. Dans l’antiquité, le sort des batailles se décidait à l’issue de combat au corps à corps, le soldat romain avait pu montrer sa supériorité sur ses adversaires grâce à une préparation intensive qui avait pour objet de développer ses qualités physiques, tactiques et psychologiques. Les jeux de la saint-Maurice s’inscrivent bel et bien dans cet état d’esprit. Ils rappellent également que « le chef tactique a la pleine responsabilité de l’entraînement de ces subordonnés » comme le souligne le lieutenant-colonel Matthieu chef du BOEI (bureau opérations emploi instruction) du régiment des Diables Rouges.

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Mais ces chefs ont besoin aussi d’être soutenus et conseillés par des « spécialistes ». Ces moniteurs formés au centre national des sports de la défense (CNSD) sont les dignes descendants des « maîtres d’armes » de la fin du 13e siècle chargés d’enseigner les arts martiaux. Le maître d'armes se devait d'être polyvalent.
Cette polyvalence s'est poursuivie jusqu' assez tardivement dans le domaine militaire à l'École normale de gymnastique et d'escrime de Joinville, où était enseignée la lutte, le bâton, la boxe ainsi que le combat à la baïonnette, en plus de l'escrime militaire. Cette technicité s’appelle aujourd’hui le C4 : le combat corps à corps appliqué au combat commando.

le bureau des sports du RMT