Volkstrauertag à Bergheim

Posté le 13/11/2022  

La commémoration du Volkstrauertag (Jour de deuil national) a eu lieu au cimetière militaire allemand de Bergheim en présence du Général de brigade Jean-Philippe Leroux, commandant la Brigade Franco-Allemande. Ce dimanche 13 novembre est le jour de deuil national allemand (Volkstrauertag). Il fête cette année le centenaire de l’instauration de la cérémonie annuelle au Parlement allemand dont la première a lieu en 1922. Cette journée a été créée en 1919 par la section bavaroise de l’association d’entretien des sépultures de guerre (Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge). Ce jour s’étend à toute l’Allemagne mais n’était pas fêté à une date fixe. Il faut attendre 1952, pour qu’il soit décidé de le fixer deux dimanches avant le premier dimanche de l’avent.



Si, au départ, il célébrait le souvenir des morts de la Première Guerre mondiale, il est devenu, dans les années cinquante, un jour de commémoration des morts de la guerre et des victimes de la tyrannie de toutes les nations. Célébré dans toute l’Allemagne et les cimetières militaires à l’étranger, ce jour est également fêté à Bergheim où se trouve le grand cimetière allemand, pendant de la nécropole nationale de Sigolsheim.



C’est sur la colline du Grasberg que reposent 5 309 soldats allemands morts pendant la Deuxième Guerre mondiale. Faisant suite à l’accord franco-allemand de 1959 de rassembler dans des nécropoles, les sépultures du deuxième conflit mondial, les transferts ont commencé en 1970 dans tout le Haut-Rhin pour les rassembler en ce lieu inauguré finalement en 1975.



C’est en présence de Jutta Gisela Frasch, consule générale d’Allemagne à Strasbourg, et de Christophe Marot, secrétaire général de la préfecture du Haut-Rhin, que s’est déroulée une cérémonie d’une heure, en présence également de plusieurs élus venus de chaque côté du Rhin. Elle était organisée par la section sud du Bade-Wurtemberg du service d’entretien des sépultures militaires allemandes.



L'amitié franco-allemande
Les discours ont manifesté l’amitié franco-allemande comme le ciment d’une paix fragile qu’il faut sans cesse entretenir. La présence du général de brigade Jean-Philippe Leroux, commandant la brigade franco-allemande, et d’un détachement de militaires français et allemands, au pied des tombes, a symbolisé ce processus pacifique de transformation de l’hostilité à la fraternité. Une prière a été prononcée dans les deux langues par le curé de Bergheim.



Le conseil municipal des enfants a chanté : « la paix aura ton visage, la paix aura tous les âges ». Un élève de l’école Julius-Leber de Vieux-Brisach s’est également exprimé. La cérémonie était ponctuée par des interprétations musicales exécutées par la musique municipale allemande de Wettelbrunn (près de Staufen). Le tout s’est terminé par un dépôt de gerbes des différentes autorités et associations observant une minute de silence après qu’ont retenti les sonneries Aux morts françaises et allemandes.

Clip vidéo de la cérémonie