Ad Hoc News La crise que traversent les EHPAD, nécessite l'implication de tous. Les moyens financiers, quels qu'ils soient, seront toujours insuffisants sans une dimension humaine réellement désintéressée. Les "blouses roses" participent à cette présence.
Ils sont une dizaine de bénévoles de l’association des Blouses Roses, ce jour-là, dans la cafétéria de l’Ehpad du Brand à Turckheim, à la rencontre des résidents volontaires pour « rompre l’isolement des personnes âgées, apporter du réconfort et donner le goût de rester actif. ».Comme tous les mercredis, les bénévoles de l’association les Blouses Roses se retrouvent à l’Ehpad de Turckheim. Au programme de ce jour : animation d’un atelier récréatif pour confectionner des décorations en papier kraft. Pierre, le seul homme du groupe, apporte une présence masculine dans cet univers très féminin.
Voilà presque 10 ans que Françoise Marschall a mis sur pied le comité de Colmar, un des 91 de cette association, créée en 1944 pour soutenir les personnes isolées à l’hôpital ou en maison de retraite, qu’elles soient enfants, adultes, handicapées ou dépendantes. Elle peut compter sur une trentaine de membres dont deux sont en « parcours découverte », adressé aux bénévoles débutants.
Le sérieux de l’association repose, entre autre, sur une formation de qualité. Celle-ci est entièrement gratuite et financée par les dons et legs. Elle est obligatoire pour les bénévoles. La phase découverte dure trois mois afin de permettre aux membres débutants de se familiariser avec l’équipe et à l’accompagnement des résidents. La seule cotisation demandée est d’un montant de 20 euros pour l’assurance « responsabilité civile » durant les activités.
Le projet de s’implanter à Pasteur II en pédiatrie auprès des enfants malades
Le comité colmarien a deux grands chantiers. Le premier est de parrainer le comité mulhousien actuellement en gestation. Le deuxième est de s’implanter à Pasteur II en pédiatrie auprès des enfants malades. Ce projet se limitera, pour l’instant, à garder la fratrie lorsque les parents se consacrent à l’enfant malade ou sont en conversation avec le médecin. En effet, « le manque de bénévoles ne permet pas pour l’instant d’être directement auprès des malades », regrette beaucoup la présidente.
C’est bien la grande difficulté de l’association. Touchée comme d’autres par la crise du bénévolat avec ses causes structurelles (individualisme, manque de constance, refus de s’engager), l’association se relève doucement de la peur suscitée par le Covid. Des bénévoles reviennent, mais il en manque toujours. C’est vrai qu’il s’agit d’un engagement exigeant approuvé par une charte. Ce n’est pas « quand je veux ou quand j’ai le temps », il s’agit d’être disponible une après-midi par semaine.
Association reconnue d'utilité publique
L’association Les Blouses Roses est créée à Grenoble en 1944 par Marguerite Perrin, touchée par l’isolement des jeunes tuberculeux. Elle s’appelle « La Cure de Travail au Sanatorium. » Reconnue d’utilité publique en 1967, elle est rebaptisée « Association de Réadaptation par le Travail et les Loisirs ». En 2008, elle bénéficie d’un nouveau nom « Les Blouses Roses » et de l’agrément de Jeunesse et Sports.
Elle est membre de l’ANAMS (Alliance nationale des associations en Milieu de Santé) et du réseau européen EACH (the European Association for Children in Hospital) ainsi que de APACHE en France (association pour l’amélioration des conditions d’hospitalisation des enfants).
Les Blouses Roses en France, ce sont 5 000 bénévoles présents dans 10 régions et près de 380 villes dans plus de 700 établissements de santé au service d’1 million de bénéficiaires.
Une association visible sur les réseaux sociaux avec plus de 70 000 abonnés sur Facebook et Twitter.
Site web : lesblousesroses.fr