La CCL du 15-2 à Ammerschwihr

Posté le 17/06/2022  

Dans la noria des commandants d’unités que connaît le 15-2, c’est au tour de la compagnie de commandement et de logistique de changer de chef. C’est à Ammerschwihr, ville marraine de l’ unité, que se déroule la passation de commandement, en présence du maire ce jeudi 16 mai à 11 heures. Le capitaine Fernando passe le flambeau à son adjoint le capitaine Pascal.

Pas facile de commander cette compagnie
Cette unité bien spéciale, volumineuse et tentaculaire, compte plus de 300 hommes et le tiers des sous-officiers du régiment. Commander est un verbe au spectre large qui en contient d’autres tels que gérer, planifier, organiser. On est loin de mener des hommes au cœur du combat, il s’agit « d’assurer la conception et le contrôle des activités et des opérations, d’administrer la ressource humaine, de comptabiliser et de réparer les équipements, d’organiser les mouvements et d’assurer le soutien logistique, d’établir la liaison, de recruter, d’instruire et d’entraîner, de communiquer, de prendre soin de nos blessés et de nos familles, d’assurer le bon fonctionnement du régiment et de gérer les budgets.» comme le cite le Colonel Pratt dans son ordre du jour pour la passation de commandement. C’est une compagnie qui ne se commande pas avec le couteau entre les dents ou l’arme au poing en montant à l’assaut. Elle nécessite de « subtils équilibres … entre le besoin de cohésion du collectif et la nécessaire subsidiarité qui va de pair avec la confiance à accorder à chaque spécialiste dans son domaine de compétence. » rajoute le chef de corps.

Ce qui complique en plus la chose, c’est que ces unités ont une organisation au quartier différente de leur déploiement sur le théâtre d’opérations. On y retrouve tous les ingrédients de « Grandeurs et servitudes militaires » d’Alfred de Vigny . C’est la raison pour laquelle, il faut non seulement des officiers compétents pour la commander mais aussi dotés d’une longue expérience de sous-officiers. C’est qui est le cas du capitaine Pascal, officier quinquagénaire issus du rang. Le voici maintenant qu’il défile dans les rues d’Ammerschwihr à la tête de sa compagnie avec ce chant bien choisi : « J’avais un camarade. De meilleurs, il n’en est pas ! ». Ce chant allemand dédié aux morts, francisé par les légionnaires en Indochine, rappelle que la compagnie a aussi pour mission de rapatrier les défunts.

Clip vidéo de la passation de commandement