Ad Hoc News La conférence de presse annonçant les festivités inaugurales du « printemps de notre langue » (E Friehjohr fer unseri Sproch) s’est tenue ce mardi à Colmar. Eric Straumann, son maire, a souligné le rôle fédérateur que joue le dialecte pour unir l’Alsace.
C’est Colmar qui accueillera l'inauguration du Friehjohr fer unseri Sproch, à l’occasion de son 20e anniversaire.
« Nous avons choisi la plus alsacienne des villes ! » a lancé, en préambule de son intervention, Justin Vogel président de l’association « E Friehjohr fer unseri Sproch », co-organisatrice de la manifestation avec L’Office pour la langue et les cultures d’Alsace et de Moselle (OLCA). Riche de son histoire, de son identité qui lui est propre, de ses collaborations avec les acteurs du territoire, E Friehjohr fer unseri Sproch incarne aujourd’hui la fête de la langue régionale, alsacien et platt. En effet, le « Friehjohr » s’est ouvert en 2017 au francique lorrain de la Moselle.
« Toutes les régions n’ont pas la chance d’avoir une identité », a rappelé l’ancien maire de Truchtersheim, en précisant qu’en Alsace et Moselle, les dialectes sont encore parlés par plus d’un quart de la population.
« Une langue à soi »
« C’est une fantastique plus-value d’avoir une langue à soi », a insisté celui qui assure que ce printemps des langues a permis de redonner courage et de « décomplexer » les Alsaciens. Après la présentation du programme des festivités, Christèle Willer, présidente de l’Office pour la langue et la culture d’Alsace et de Moselle (OLCA) et maire de Buschwiller a dévoilé les lauréats des schwälmele (**). Depuis 2002, l’association « E Friehjohr fer unseri Sproch » récompense ceux qui s’engagent au quotidien pour la langue et la culture régionales. Ainsi, des individuels, des entreprises, des communes et des associations se voient remettre un prix.
Pour conclure, Isabelle Dietrich, directrice de l’OLCA, insiste sur la richesse de la diversité de l’alsacien et de ses variantes linguistiques. « C’est comme un grand bouquet aromatique. Tous les accents s’expriment, toutes les spécificités sont comme des parfums qu’il faut maintenir », ajoute Justin Vogel. Bref, un beau printemps en perspective.
